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Conjoncture de la métallurgie en mars 2019
Le climat des affaires dans l’industrie s’est de nouveau affaibli en mars en zone euro. Les carnets de commandes restent relativement bien garnis en France. Les recrutements en CDI ont de nouveau augmenté en 2018.
Activité :
Le freinage conjoncturel observé dans la deuxième moitié de 2018 en Europe s’est prolongé au début 2019. Il s’est même accentué si l’on s’en tient aux enquêtes PMI menées chaque mois auprès des directeurs d’achat : en mars, l’indice d’ensemble mesuré dans le secteur manufacturier en zone euro est tombé à 47,5 (50 délimitant en principe le seuil d’expansion de l’activité), plus mauvais résultat depuis 2012.
Dans l’Hexagone, la production industrielle est installée sur une ligne horizontale depuis la fin 2017, de sorte qu’elle ne bénéficie pas de l’augmentation des ventes à l’étranger. Celles-ci ont grimpé de l’ordre de 3,5 % l’an en euros courants ces derniers mois, tirées notamment par la vigueur de la demande en provenance de Chine qui s’approvisionne désormais dans une moindre mesure outre-Atlantique. Les carnets de commandes des industriels interrogés par la Banque de France restent élevés, sans rejoindre leurs sommets de 2017. Par ailleurs, le glissement annuel des prix à la production n’accélère pas (+ 1,7 % en février 2019) en dépit de la brutale inflexion de ceux du pétrole raffiné (+ 9 %) liée au rebond des cours du brut.
Emploi :
Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee et la Dares, le nombre de salariés hors intérim a légèrement progressé dans la métallurgie en 2018 (3 000 créations nettes de postes). C’est la première hausse enregistrée depuis huit ans. L’ensemble des secteurs d’activité a contribué à ce résultat, à l’exception de l’industrie automobile et, dans une moindre mesure, des équipements électriques. Du côté de l’intérim, l’évolution a été beaucoup moins favorable puisque le nombre de travailleurs temporaires a reculé de 18 000 en un an suite au ralentissement de l’activité industrielle, revenant à moins de 140 000 à la fin 2018 (- 11 %) ; le taux de recours est ainsi redescendu à 9,3 % contre un point haut de 10,3 % fin 2017. Au final, l’emploi salarié y compris intérim dans la branche affiche un repli de l’ordre de 15 000 par rapport à 2017. En 2018, le nombre de recrutements hors intérim dans la métallurgie a atteint un point haut depuis dix ans, à près de 290 000, ceux en CDI progressant de 14 %. A près de 150 000, ces derniers représentent désormais 52 % des embauches (le champ est ici plus large que celui retenu par l’Observatoire de la métallurgie). Malgré une conjoncture moins porteuse, les tensions sur la main-d’œuvre restent fortes dans l’industrie française : la proportion des chefs d’entreprise déclarant rencontrer des difficultés pour recruter se maintient à des niveaux record (44 %).
En savoir plus : conjoncture_metallurgique_-_mars_2019
Et un diaporama de présentation : cpne_10_avril_2019