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Prise de position

Accueil > Un moment de vérité qui doit impérativement se conjuguer avec la vérité du temps long de l’industrie

Un moment de vérité qui doit impérativement se conjuguer avec la vérité du temps long de l’industrie

Le Premier ministre et son gouvernement ont tenu hier une conférence de presse intitulée « Un moment de vérité ». Cet exercice, qui s’apparente quasiment à un discours de politique générale, a posé un diagnostic sans appel de l’état budgétaire extrêmement dégradé de la France, tout en rappelant le contexte politique et géopolitique très délicat dans lequel notre pays se trouve.

Voir le document “plafonds de dépenses du PLF 2026” : tire-a-part-plf-2026

Face à ce constat documenté, le Premier ministre a indiqué vouloir agir autour de 2 mouvements :
1- Stop à la dette !
2- En avant la production !
Mieux vaut tard que jamais !

Ce double axe général fait écho au discours militant que nous portons ensemble avec constance en particulier sur la responsabilisation collective et individuelle, sur la valeur travail et sur le caractère stratégique pour un pays d’avoir une industrie forte, c’est-à-dire compétitive, innovante et disposant de compétences.

  • Nous ne cessons d’alerter depuis plusieurs mois sur la situation industrielle dégradée de notre pays. Nous constatons dans la métallurgie un niveau de sollicitation d’accompagnement juridique de nos adhérents similaire à la crise de 2009.
    • La situation de l’industrie est doublement contrastée: à la fois entre les secteurs (ex automobile et aéronautique), mais aussi en termes d’horizon temporel entre la situation à court et celle à moyen/long terme. L’augmentation des reports, voire désormais les annulations de commandes, d’investissement, et de recrutement risquent de peser une nouvelle fois sur l’activité industrielle dans les mois à venir.
      • La bascule dans le rouge de l’industrie, marquée en 2024 par le retour d’un solde net négatif en matière d’ouvertures d’usines, n’est pas enrayée : 23 sites ont encore disparu de la carte des usines françaises en début d’année. (Trendeo)

Aussi nous saluons l’intention courageuse du gouvernement de baisser la dépense (Etat, collectivités, sociale). S’agissant de la dépense sociale, on peut souligner notamment la volonté de s’attaquer à la dérive des dépenses de santé, ainsi que l’évocation de la nécessité de réinterroger le poids considérable du modèle social sur les entreprises et le travail dans notre pays. Oui, c’est en retirant les boulets qui pèsent sur les entreprises et l’emploi industriel dans notre pays, que l’industrie pourra prendre sa part au redressement du pays. Il ne faut pas se tromper de championnat : c’est celui de la production industrielle qu’il faut remporter, pas celui des prélèvements obligatoires et de l’instabilité fiscale. Alourdir les charges et les impôts, qui sont déjà à des niveaux record en particulier pour l’industrie, c’est prendre le risque de mettre les entreprises industrielles et leurs salariés sur le carreau et d’offrir à nos concurrents notre tissu industriel sur un plateau.

Chacun aura toutefois pu noter que la déclinaison des axes définis par le gouvernement se traduit par une avalanche d’annonces, tantôt bienvenues (baisse de la dépense, suppression de jours fériés…), tantôt floues et donc encore à préciser (impact de l’année blanche, ordonnance simplification, révision des niches fiscales, négociations très contraintes…), s’agissant de leur contenu et de leur acceptabilité.
Cette diversité de mesures, désormais dans le débat public, fait déjà l’objet d’âpres discussions qui se prolongeront tout au long de l’automne via des projets règlementaires, législatifs, budgétaires, ainsi que des négociations interprofessionnelles “sur l’assurance chômage et sur la fluidification du marché de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail, le renforcement du dialogue social”.

Ce « moment de vérité » ne doit pas se traduire en une énième occasion manquée que notre pays n’a d’ailleurs plus le luxe de se permettre. Le retour de déficit public à moins de 3 % du PIB ne doit pas aboutir à une cure d’austérité, pouvant faire perdre la France en compétitivité ou à un ralentissement de l’économie.

  • Le budget 2026 ne doit donc pas reproduire les errances du budget 2025, élaboré dans l’urgence et l’instabilité politique. Il a envoyé un signal très négatif notamment aux entreprises et à l’emploi.

Il convient donc que ce moment politique se conjugue avec les impératifs du temps long, celui de l’industrie.

C’est sur l’industrie, plus que sur d’autres secteurs, que notre prospérité repose :
1- Chaque année, le secteur industriel génère 362 milliards d’euros de production de valeur, avec 3,2 millions de salariés, soit environ 113 000 € par salarié ;
2- Les autres secteurs produisent 993 milliards d’euros de production de valeur pour 14,5 millions de salariés, ce qui représente environ 68 500 € par salarié.

Plus que jamais, c’est sur l’industrie, et le consensus qu’elle dégage dans l’opinion publique, que se trouve une voie robuste de redressement budgétaire, économique et social du pays.

  • Or, ce constat d’une industrie forte intervient alors même que le fossé avec nos voisins européens n’a pas été résorbé ces dernières années : l’industrie représente moins de 10% du PIB français, contre une moyenne européenne de 16 %. En Allemagne, ce chiffre atteint 20 %, en Suisse 19 %, en Italie 17 %, en Belgique 14 % et en Espagne 13 %.
  • En moyenne, en France, les entreprises payent 4 points de PIB de plus de prélèvements, de charges et d’impôts que la moyenne européenne. 5 points de plus que les Allemands.

Avec la conviction que l’endettement endémique et l’appauvrissement de la France et des Français ne sont pas une fatalité, nous serons pleinement acteur des débats à venir et rappellerons sans relâche que le politique ne doit pas être le fossoyeur de l’industrie française. Il est au contraire de sa responsabilité, vis à vis des générations futures, de faire urgemment les réformes que les autres pays développés ont adoptées il y a plusieurs années, et qui leur permettent aujourd’hui d’être crédibles et de peser sur la scène internationale.

  • Il faut que le politique se reconnecte à la réalité de nos entreprises pour que l’industrie française puisse rayonner et la Nation rebondir !

 

 

CONTACTS

Mathieu PERAUD

Délégué Général

02 99 87 42 87

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