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Accueil > Modération de l’emploi

Modération de l’emploi

Le reflux de l’emploi engagé en France courant 2024 apparaît comme une correction après plusieurs années d’embellie, dans un contexte, il est vrai, où la croissance économique est absente. Bien que modeste, le mouvement suffit pour permettre une amélioration de la productivité, qui avait sévèrement décroché entre 2020 et 2023.

Décrue prolongée dans la construction

La progression de l’emploi, qui avait surpris les observateurs en sortie de Covid, a laissé place à une inflexion, comme en témoignent les derniers chiffres communiqués par l’Insee : dans le privé, une diminution de 123 000 salariés est intervenue lors des quatre derniers trimestres, effaçant intégralement la hausse des quatre trimestres précédents. Au sein des services (- 92 000), le recul le plus marqué est observé au sein des agences d’intérim, et, dans une moindre mesure, dans le commerce (de détail comme de gros), la publicité et les études de marché, les activités immobilières, ainsi que le conseil et les services informatiques ; l’hébergement -restauration a également vu ses effectifs décliner, alors même que la valeur ajoutée dégagée vient d’être révisée sensiblement à la hausse dans la dernière livraison des comptes nationaux annuels. Le second grand secteur – la construction – poursuit sa décroissance, affichant une perte de 31 000 salariés en un an et même de 47 000 depuis le pic de la fin 2022 : si l’emploi dans le génie civil résiste, il diminue dans la construction de bâtiments mais surtout dans les travaux spécialisés. Enfin, toujours sur un an, une stabilisation est constatée dans l’industrie, où les performances peuvent varier nettement d’un sous-secteur à l’autre : augmentation dans l’agroalimentaire comme dans l’énergie et érosion dans l’automobile, le caoutchouc et le bois-papier.

Si elle est mesurée, la modération de l’emploi privé coïncide avec l’orientation défavorable d’autres indicateurs comme le nombre d’inscrits à France Travail (+ 1,3 % au premier trimestre 2025 pour les catégories A, B, C), et, les effectifs concernés par une liquidation judiciaire, qui plafonnent à un niveau élevé (quoiqu’en retrait depuis le pic de la fin 2024).

Interruption de la baisse de l’intérim dans l’industrie

Dans l’industrie, le stock des effectifs hors intérim s’était raffermi de 112 000 entre le début 2021 et l’été 2024, avant de décroître de 4 300 depuis lors. La stabilisation sur un an au premier trimestre 2025 masque des évolutions contrastées selon les classes d’âges, la baisse observée chez les 30-54 ans étant compensée par la progression chez les 55 ans et plus, tandis que l’emploi chez les jeunes n’évolue guère à présent en lien avec la contraction des entrées en apprentissage. Globalement, en incluant l’intérim, les effectifs industriels affichent une régression de 14 300 par rapport au premier trimestre 2024 ; il faut dire que celui-ci se maintient sur une pente négative dans toutes les régions de France sans exception d’après les chiffres dévoilés par la Dares : d’à peine – 2 % en glissement annuel au début 2025 dans les Hauts-de-France et le PACA à – 10 % en Normandie et même – 14 % dans les Pays de la Loire. Exprimé en rythme instantané, c’est-à-dire par rapport au dernier trimestre de l’an passé, le nombre d’intérimaires n’a toutefois pas évolué à l’échelle nationale, et, à 4,3 semaines en moyenne, la durée des missions est étale, dépassant celle comptabilisée dans tous les autres secteurs industriels à l’exception de la pharmacie (plus de 6 semaines).

Stagnation des investissements productifs

Les investissements des entreprises non financières apparaissent, eux aussi, globalement stabilisés, demeurant 2,7 % en retrait de leur niveau de l’été 2023. Les évolutions sectorielles sont très disparates, les dépenses de matériels de transport se redressant légèrement au premier trimestre 2025 (du fait d’achats anticipés avant l’entrée en vigueur du durcissement du malus écologique pour les automobiles début mars), alors que celles pour les biens d’équipement et en construction se sont maintenues en repli. En même temps, les investissements en logiciels et R&D poursuivent leur marche en avant, devenant supérieurs de 45 % à leur marque d’avant la pandémie et supplantant pour la première fois les investissements en construction non résidentielle.

Moindres tensions de recrutement

Dans la métallurgie, le repli de l’emploi, y compris intérim atteint 13 300 sur un an, mouvement concernant les biens d’équipement, mais surtout les produits métalliques et l’automobile ; à l’inverse, les bons résultats du secteur de la construction aéronautique se prolongent (pas loin de + 5 %). Les sollicitations des chambres syndicales de l’UIMM relatives au cadre juridique des licenciements économiques restent nombreuses : d’après les données transmises par l’Unédic, dans la métallurgie, ces derniers ont représenté 21 % des ouvertures de droit à l’assurance chômage lors des trois premiers mois de 2025 contre 12,5 % en moyenne en 2024. Pour autant, les fins de contrat s’inscrivent en retrait, conséquence de démissions moins nombreuses (dans l’industrie, elles représentent environ 40 % du total des sorties du marché du travail). S’il reflue dans les secteurs de la métallurgie pour lesquels l’information est renseignée par la Dares – à savoir les biens d’équipement et les matériels de transport-, le turnover y demeure nettement moins élevé qu’ailleurs, en particulier que dans les services. Dans ce contexte, les difficultés de recrutement continuent de se résorber, puisqu’elles sont exprimées par 40 % des chefs d’entreprise de l’industrie, ratio le plus bas depuis quatre ans. De même, le nombre d’emplois vacants a franchement diminué, comme c’est d’ailleurs le cas dans les autres grandes économies européennes : 54 900 dans l’industrie au premier trimestre 2025, en regard de plus de 80 000 en 2022-2023.

Chiffres clés :

  • – 28 600 : variation du nombre de salariés dans le privé au T1 2025
  • 33 800 : nombre de salariés du privé concernés par une liquidation judiciaire au T1 2025
  • 42,2 % : proportion des demandeurs d’emploi inscrits à France Travail depuis plus d’un an au T1 2025
  • -2 300 : variation du nombre de salariés dans l’industrie au T1 2025 (hors intérim)
  • 183 200 : démissions dans l’industrie en 2024
  • -1 600 : variation du nombre de salariés dans la métallurgie au T1 2025 (hors intérim)
  • 57 % : proportion de recrutements en CDI dans la métallurgie au T1 2025 (hors intérim)
  • 6,7 % : taux de recours à l’intérim dans la métallurgie au T1 2025

CONTACTS

Mathieu PERAUD

Délégué Général

02 99 87 42 87

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