Prise de position

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2021 L’année du rebond ?

Il était temps que 2020, cette « annus horribilis » qui a profondément dégradé l’activité des entreprises, mais aussi les modes de vie et de travail, se termine.

La bonne nouvelle, c’est qu’en dépit de deux confinements, des décisions de « stop-and-go » qui ont jalonné l’année en fonction de l’évolution de l’épidémie, et des mesures de restrictions sanitaires qui pèsent encore sur la vie économique et sociale, la reprise de l’activité s’avère beaucoup plus rapide que lors de la crise financière de 2008.

À l’époque, il avait fallu attendre six longues années pour que l’économie française retrouve son niveau de richesse d’avant la crise. Cette fois-ci, elle pourrait, sauf accident, avoir regagné son niveau du dernier trimestre 2019 d’ici le milieu de l’année prochaine (2022).

Retour du niveau de richesse au milieu de l’année 2022

Il est vrai que l’actualité de la crise sanitaire avec la lenteur des vaccinations et surtout les variants du virus ne nous permet pas de nous projeter et ainsi de dessiner des perspectives plus optimistes.

Après avoir lourdement chuté à 18,9 % au deuxième trimestre, la perte d’activité par rapport au niveau d’avant-crise avait été ramenée à 3,7 % au troisième trimestre. Compte tenu de l’impact du deuxième confinement, l’écart s’est à nouveau creusé à – 8 % en décembre. Mais l’Insee prévoit que le déficit d’activité ne serait plus que de 3 % en juin prochain. Ce rebond témoigne de la forte capacité de résilience de notre économie, bien aidée par des mesures de soutien des pouvoirs publics plus rapides, plus forts et mieux ciblés qu’en 2008.

On le sait, les pertes d’activité sont moindres dans l’industrie que dans les autres secteurs économiques, à l’instar des services (en particulier les hôtels-restaurants, les services de transports, le tourisme et les loisirs…) très affectés par les mesures de confinement.

Avec malheureusement deux exceptions notables dans des filières majeures pour la métallurgie : l’industrie aéronautique confrontée à un arrêt massif et brutal du trafic aérien au plan mondial, et – dans une moindre mesure – l’industrie automobile qui a pâti, lors du premier confinement, de l’arrêt de ses usines pendant plusieurs semaines et de la fermeture des concessions automobiles.

En 2021, l’horizon se dégage : la vaccination devrait permettre de juguler l’épidémie et de lever progressivement les restrictions qui pèsent encore sur la vie économique et sociale. Tandis qu’au même moment, les entreprises bénéficieront des mesures du plan de relance de 100 milliards d’euros, dont plus d’un tiers consacré à l’industrie. L’année qui commence sera donc celle du rebond. Et l’UIMM  35-56 sera au rendez-vous pour aider les entreprises industrielles à bien aborder cette étape cruciale, comme le montrent les premiers résultats de notre opération “UIMM Relance” avec déjà plus de 30 entreprises accompagnées et la moitié qui ont déjà déposé un dossier d’investissement pour obtenir des aides du Plan de Relance dans les différents appels à projet. On peut regretter que l’Etat, peut être victime de son succès (par exemple sur l’AAP du fonds d’accélération à l’investissement industriel dans les territoires d’industrie – 148 territoires d’industrie en France, dont 12 en Bretagne – avec une enveloppe de 400 M €, 2122 dossiers déposés et à ce jour, que 373 projets validés pour 206 M € engagés sur des investissements moyens de 3.8 M € par entreprise), tarde à donner des réponses aux entreprises qui de ce fait retardent leurs investissements. Et si l’Etat rebondissait aussi ?