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Formation initiale dans la métallurgie : montée en qualification réelle depuis 10 ans

En 2017, près de 250 000 diplômés ont été enregistrés dans les spécialités de la métallurgie. La progression continue du nombre de sortants de formation initiale doit ainsi permettre de répondre aux besoins toujours significatifs des entreprises de la branche.

Le nombre de diplômés dans les spécialités de la métallurgie a augmenté de 18% entre 2008 et 2017 : c’est – 11% en CAP – BEP et 36% des salariés de la métallurgie ont un diplôme de I à III (Bac + 3 à Bac 5).

40 000 diplômés de plus entre 2008 et 2017

Après une période de stabilisation autour de 210 000 entre 2008 et 2010, le nombre de diplômés des spécialités menant aux métiers de la métallurgie s’est, en France, nettement orienté à la hausse les exercices suivants. L’accroissement a été plus modéré par la suite avant de réaccélérer en 2017, approchant ainsi les 250 000. Ce mouvement a été porté par la hausse des diplômes délivrés pour la quasi-totalité des niveaux. Ainsi, le nombre de diplômés de niveau I (master, écoles d’ingénieurs) a augmenté de 33 % en neuf ans (+ 13 000), de sorte qu’il représente désormais 21 % du total contre 18 % en 2008, et celui de niveau II (licences professionnelles) s’est accru de 15 %. La progression est encore plus marquée pour les Bac professionnels et Bac technologiques (+ 51 % chacun) – ces derniers pesant 32 % du total (+ 7 points en neuf ans). Dans le même temps, le nombre de diplômes
délivrés en BTS-DUT a grimpé plus modérément (+ 8 %) et celui de CAP-BEP a reculé de 11 %. Alors
qu’ils représentaient un tiers du total en 2008 avec 66 000 diplômés, les CAP-BEP ne pèsent plus que 24 % en 2017 (59 000 diplômés).
La spécialité des technologies industrielles fondamentales – dont la conduite de machines, le montage industriel, la conception de produits, etc. – regroupe la majorité des diplômés (23 % du total), essentiellement en bac technologique, suivie par l’électricité-électronique (21 % du total, notamment les Bac pro).

Des salariés dont le niveau de diplôme s’accroît

Avec des sortants de formation initiale dont le niveau de diplôme est de plus en plus élevé, le profil des salariés en poste dans la métallurgie se trouve également modifiée. Selon l’enquête emploi menée
par l’Insee, la proportion de salariés ayant un diplôme de niveau I à III (Bac + 2 et plus) est passée de 29 à 36 % entre 2008 et 2017. Une légère augmentation est également observée pour les niveaux IV (Bac pro et Bac technologiques), puisqu’ils correspondaient au diplôme le plus élevé pour 19 % des effectifs de la branche en 2017 contre 17 % neuf ans plus tôt. Enfin, une stabilisation se dessine pour les niveaux V (CAP/BEP) avec 31 % des salariés concernés et le repli apparaît conséquent pour les personnels disposant au mieux d’un diplôme de niveau VI (passés de 21 à 14 % sur la période). Les nombreux départs à la retraite de personnels souvent moins diplômés expliquent ce résultat.

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Mathieu PERAUD

Délégué Général

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