En quoi le contrat de filière constitue-t-il une vision partagée de l’avenir de l’automobile ?

Avec 150 000 PME et ETI et plus de 800 000 salariés, la filière automobile représente un actif stratégique de l’économie française et un potentiel de 25 000 recrutements au sein des industries et 45 000 emplois dans les services par an. Ce contrat stratégique mobilise tout l’écosystème et embarque de nouveaux acteurs dans des engagements conjoints et des mesures à fort impact d’ici 2022. Il faut dire que le secteur automobile est traversé par des mutations technologiques, digitales et sociétales sans précédent.

Quels sont les principaux enjeux auxquels la filière doit répondre ?

Elle est face au défi d’une transformation technologique puissante et irréversible liée à l’agenda environnemental, avec une évolution du mix énergétique qui va se répercuter fortement sur l’ensemble de la filière. Quant au véhicule intelligent et autonome, il annonce déjà une disruption numérique aux conséquences sociétales profondes. Nous devons résolument transformer ces défis en opportunités pour faire de la filière française l’un des leaders de la mobilité du 21e siècle.

Quels leviers actionner en matière de compétitivité et d’emploi ?

Sur la compétitivité, nous nous dotons notamment d’un « Accélérateur PME » qui permettra à plus de 150 PME, futures ETI, de bénéficier pendant deux ans d’un accompagnement pour soutenir leur développement. De même, les mutations de la construction automobile passent par une anticipation des besoins en compétences et emplois. Notre partenariat avec l’UIMM nous permet d’adapter les dispositifs de formation, parmi lesquels l’apprentissage, au plus près des territoires, des métiers et des compétences clés qui sont détaillés au sein de l’Observatoire de la Métallurgie.