Prise de position

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FACE AU JEU POLITIQUE, LE PARTI DE L’INDUSTRIE

La dissolution de l’Assemblée nationale, prononcée par le président de la République au soir des élections européennes, a indéniablement créé une onde de choc dans le paysage politique et économique français. Les répercussions de cette décision, encore incertaines à ce stade, suscitent une profonde inquiétude.

Nous n’aurons de cesse de rappeler que la réindustrialisation doit rester une priorité. Il est primordial de prendre en compte l’environnement mondial pour préserver une certaine compétitivité et un équilibre social associé.

S’il ne nous appartient pas de commenter cette décision, il nous incombe, en revanche, au nom des entreprises que nous représentons, de continuer à porter haut le flambeau de la réindustrialisation. Maintenir ce cap, est un objectif vital pour l’équilibre économique et social de notre Nation. À ce titre, nous ferons valoir nos propositions auprès de toutes celles et ceux qui, conscients qu’un avenir durable ne saurait advenir sans une industrie forte, souhaitent faire de son rebond une réalité.

Ces convictions, nous les portons également à l’échelle européenne. À la suite des élections, la mandature qui s’ouvrira à la rentrée devrait rester confortée dans ses grands équilibres. Elle doit donc désormais créer un large consensus pour réunir les conditions indispensables à la réindustrialisation en Europe : une énergie accessible et un cadre normatif adapté à cet impératif. Nous serons attentifs à ce que notre ambition de réindustrialisation soit au cœur des priorités des nouvelles instances européennes. C’est pourquoi avec France Industrie et le Medef, nous nous organisons pour peser davantage sur les choix du Parlement européen pour créer un meilleur environnement face aux compétiteurs industriels non européens.

L’économie, elle, ne s’arrête pas, et nos industriels continuent de faire face à des défis majeurs. Ils recherchent activement des solutions pour répondre à leurs besoins en business, en compétences, en énergie, en matières premières, et en financement de leurs développement et transformations, autant d’éléments indispensables au bon fonctionnement de leur entreprise et à leur croissance.

Pour cela, l’UIMM et son réseau partage la communication du MEDEF sur la défense des intérêts des entreprises, de l’emploi et de l’économie française. Nous souscrivons totalement aux 10 points de cette communication : IL Y A URGENCE A REMETTRE DE LA RATIONALITE ET DE LA TRANSPARENCE DANS LE DEBAT PUBLIC avec 10 conditions pour la réussite de l’économie française :

  • POLITIQUE : rendre public l’agenda détaillé des réformes
  • DEMOCRATIE  SOCIALE : rendre toute sa place au dialogue social
  • BUDGET : rétablir les finances publiques sans obérer l’activité économique ni la compétitivité des entreprises
  • TRAVAIL ET POUVOIR D’ACHAT : travailler autant et aussi longtemps que nos voisins, ni plus ni moins
  • ENERGIE : sanctuariser une trajectoire de long terme sur l’intégralité du mix énergétique pour atteindre la neutralité climatique
  • FISCALITE : poursuivre la baisse des impôts (notamment de production encore de + 20 milliards € par rapport à la moyenne de la zone euro) et des cotisations patronales
  • REINDUSTRIALISATION s’engager à un choc de simplification industrielle et sortir les projets industriels de la ZAN
  • INNOVATION : engager un plan massif en faveur de l’innovation, avec l’augmentation de la part de R&D dans le PIB à 3% (moins de 2% actuellement), tout en sanctuarisant le CIR et la formation d’1 million de jeunes scientifiques par an
  • TALENTS : former chaque année 1 actif sur 2 (1 sur 3 actuellement) et accueillir 100 000 chercheurs et ingénieurs étrangers (moins de 40 000 actuellement)
  • EUROPE : s’engager pleinement dans le projet européen : liberté de circulation des biens et des personnes, marché intérieur, budget européen et marché de l’énergie à réformer.

A ces 10 conditions s’ajoutent des préalables qui devraient relever de l’évidence : la paix civile, l’ordre républicain, le respect de nos institutions, de nos valeurs, de l’Etat de droit et de nos engagements européens et internationaux. Ce sont des impératifs avec lesquels les Français et les entreprises ne sauraient composer. Cette exigence démocratique et républicaine est ainsi la première des conditions de la réussite économique.

Face à cette situation, les industriels font preuve d’une combativité exemplaire. Ils savent pouvoir compter sur le soutien indéfectible de l’UIMM 35-56 pour les accompagner dans cette nouvelle période d’incertitude.

L’UIMM 35-56, en tant que porte-voix des entreprises industrielles, continuera de jouer un rôle central dans la promotion d’un environnement favorable à l’industrie avec notamment en ligne de mire les textes budgétaires et les mesures socio-économiques proposées après les législatives. Nous aurons à y défendre le maintien de la politique de l’offre tout comme celle en faveur de l’innovation. Cette voie est la clé de voûte d’une économie française forte, résiliente, créatrice d’emplois, et donc sociale.

Nous n’aurons de cesse d’agir en ce sens.

Maud HERVE, Présidente

Pour en savoir plus : 15898-il-y-a-urgence-a-remettre-de-la-rationalite-et-de-la-transparence-dans-le-debat-public-medef-19juin2024-vf

 

 

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Délégué Général

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