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COVID-19 : Sortir de l’état de siège économique et social

La santé est le bien le plus précieux que nous pouvons avoir. Le confinement est, aujourd’hui, la mesure la plus efficace qui y contribue.

Nos industriels, après une période de désarroi, s’organisent progressivement face à ce qu’il faut bien appeler un désastre économique. Notre souhait et d’éviter au maximum les conséquences sociales de ce désastre, en particulier en matière d’emploi.

Selon notre observatoire de l’UIMM 35 – 56 auprès de nos 310 adhérents, depuis cette semaine du 6 avril 2020, on a moins de 35% de nos adhérents qui sont totalement fermés actuellement quand on était à plus de 60% au moment de l’annonce du confinement le 16 mars 2020. En revanche, la reprise est progressive avec encore plus de 80% des entreprises qui ont encore de l’activité partielle. Selon les DIRECCTE du 35 et 56, sur les 1 000 entreprises de la métallurgie, plus de 800 ont au moins un salarié. 85% de ces entreprises ont déposé un dossier d’activité partielle qui concerne 25 000 salariés.

Pour tenter de sortir de cette situation difficile, nous nous y employons grâce aux mesures et à la réactivité du gouvernement et de l’administration, que nous sollicitons à chaque fois que nécessaire, grâce au déploiement d’énergie de notre organisation, territoriale et nationale, mais surtout grâce à votre énergie exceptionnelle en tant que chefs d’entreprises qui, faisant fi des circonstances, prennent des décisions courageuses et mettent en place les solutions pour gérer une reprise progressive qui, nous l’espérons tous, va venir dans les meilleurs délais.

Dans ce contexte, nous attirons votre attention sur deux points :

  • La responsabilité civile et pénale inquiète beaucoup de nos adhérents et nous le comprenons dans un moment ou la santé de chacun peut être menacée et où l’arsenal réglementaire en cette matière n’est pas forcément adapté à la situation. Notre guide, diffusée il y a deux semaines joue son rôle et, est complété d’une vidéo  (cliquez sur le lien). Concernant la responsabilité des chefs d’entreprise, le ministère du travail à publier une excellente analyse qui confirme que l’employeur a une “obligation de moyen renforcée” et non de résultat (cliquez sur le lien). Nous nous battons également pour que le gouvernement opte pour une option proposée dans la directive européenne cadre sur la santé au travail de 1989 permettant  de réduire considérablement, en cas de situation exceptionnelle, la responsabilité de l’employeur qui a fait ses diligences.

 

  • Concernant la négociation sur les congés payés, trois organisations syndicales sur quatre ont donné un avis favorable. Elles ont signé le texte hier.I il s’agit d’une bonne nouvelle qui doit donner un peu d’air à nos adhérents en leur permettant de mobiliser facilement 6 jours de congés dès l’entrée en application de l’accord (malheureusement pas avant une bonne quinzaine de jours pour des raisons de formalisme juridique, soit le 22 avril pour uniquement les adhérents à l’UIMM 35 – 56). Tous les détails vous sont donnés dans une brève de ce flash spécial.

La situation sanitaire est encore très difficile. Nos entreprises industrielles, après le coup violent reçu ses dernières semaines, commencent à prendre la mesure, encore incertaine, de la crise économique et vraisemblablement sociale, dans laquelle nous entrons.

Nous poursuivons nos actions auprès de vous et nous sommes certains que vous retrouverez le chemin du retour au développement.