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COVID-19 et économie : la conjoncture en Région

Dans une étude de l’UIMM diffusée le 8 juin dernier, plusieurs indicateurs permettant d’appréhender la situation économique à l’échelle régionale rendent compte de l’ampleur de la crise. Ils portent sur le mois d’avril (ou à défaut sur mars) et peuvent, selon les cas, être déclinés sur le champ de l’industrie.

Au total, de faibles divergences régionales pour la perte d’activité…
La chute de l’activité économique pendant le confinement en France a été chiffrée par l’Insee à environ un tiers par rapport à une situation normale (et même à près de la moitié en excluant les loyers et les administrations publiques). Hors territoires d’outre-mer, toutes les régions ont connu un recul comparable (dans une fourchette de 31 à 35 %), même si la structure sectorielle peut parfois différer sensiblement.

… comme pour la reprise depuis le déconfinement
Selon les données de géolocalisation fournies en temps réel par Google Analytics, la situation depuis le déconfinement apparaît également plutôt homogène.

Plongeon de moitié des créations d’entreprises industrielles
Au 15 avril 2020, le montant total des reports de cotisations sociales est ressorti à 4 milliards d’euros en France (champ : ensemble de l’économie, y compris outre-mer). Il représentait 43 % des cotisations dues, alors que le ratio était marginal avant la crise sanitaire : depuis son apparition, les employeurs connaissant des difficultés majeures peuvent en effet reporter tout ou partie du paiement de leurs contributions.

Un effet plutôt neutre du commerce extérieur sur la croissance
Les flux de commerce extérieur par région ne sont diffusés qu’à cadence trimestrielle. Entre les premiers trimestres de 2019 et de 2020, les exportations de biens manufacturés ont baissé dans toutes les régions, même si celle-ci s’est montrée mesurée depuis le PACA (- 1 %) et la NouvelleAquitaine (- 2 %), alors que c’est stable en Bretagne.

Forte réduction des sorties des listes de Pôle emploi
Le recul des effectifs de l’intérim a été particulièrement accusé : selon la fédération Prismemploi, le nombre d’heures de mission a plongé de plus de 60 % entre avril 2019 et avril 2020, correspondant à une perte de 475 000 emplois intérimaires en équivalents temps-plein.

Soulignons que la progression du chômage ne tient pas à une hausse du nombre d’entrées (à ce stade notamment, les inscriptions suite à un licenciement ont peu varié) mais uniquement à une chute des sorties (- 312 000 en l’espace de deux mois).

En savoir plus : conjoncture_regionale_UIMM_juin 2020