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Conjoncture de la métallurgie en novembre 2020

Le confinement consécutif à la crise sanitaire a conduit à une récession mondiale sans équivalent. Celle-ci sera probablement de l’ordre de 5 % en moyenne annuelle 2020, en regard de – 0,1 % en 2009.

Quasiment tous les pays connaîtront un recul de l’activité, à de rares exceptions près comme la Chine où la production industrielle est sensiblement repartie dès le mois de mars, ainsi que la Corée et Taiwan où la population n’a pas été confinée. À ce stade, l’OCDE, le FMI et le Consensus des économistes anticipent un rebond significatif du PIB mondial l’an prochain, de sorte que le niveau de 2019 serait peu ou prou retrouvé.

En France, pendant le confinement, l’Insee a chiffré la perte d’activité des entreprises tricolores à environ un tiers par rapport à la normale. En excluant les secteurs non marchands et les loyers (par nature peu cycliques), celle-ci aurait atteint environ 45 % : l’industrie comme les services ont subi une chute comparable (respectivement – 36 et – 38 %), alors que le secteur de la construction a connu un plongeon de l’ordre de 75 %. Malgré les spécificités propres à chaque région, toutes ont subi une correction du même ordre, au moins en métropole.

Si les ménages français ont considérablement renforcé leur épargne au deuxième trimestre 2020 (celle-ci est ressortie à 27 % de leurs revenus après impôts soit quasiment deux fois plus que d’habitude), les entreprises ont aussi largement privilégié les dépôts bancaires, reflet d’une conversion liquide et temporaire d’une forte montée de leur endettement via les prêts garantis par l’Etat. Parallèlement, ces dernières ont enregistré une baisse sans précédent de leurs résultats d’exploitation, que la perte de valeur ajoutée a pour l’essentiel absorbée (- 61 milliards d’euros pour les marges des sociétés non financières au premier semestre, correspondant à une chute de 7 points du taux de marge, retombé à 26 %).

Dans l’industrie, les chefs d’entreprise des secteurs « amont » de la métallurgie ainsi que ceux de l’aéronautique, interrogés fin août-début septembre, jugeaient leur niveau d’activité inférieur de l’ordre d’un quart par rapport à la normale ; d’autres indiquaient que celle-ci s’était sensiblement améliorée (automobile) ou était demeurée proche de la situation relevée jusqu’en février (chimie, agro-alimentaire). Globalement, les carnets de commandes se redressent, bien que ceux provenant de l’étranger restent très faibles.

Pour en savoir plus : Note de conjoncture – UIMM octobre 2020