Les cours des matières premières ont quasiment rejoint leurs sommets antérieurs de 2008 et 2011.
En France, la production industrielle reste en retrait de 3,5 % par rapport à son niveau d’avant la crise sanitaire.
8 000 créations nettes de postes ont été recensées au quatrième trimestre 2021 dans la métallurgie.

Le conflit militaire pourrait amputer la croissance mondiale de plus d’1 point de pourcentage et renchérir l’inflation de près de 2,5 points en année pleine, estime l’OCDE. Les simulations de Rexecode sont proches, l’institut anticipant désormais une hausse du PIB mondial de 3 % en moyenne annuelle 2022 (il avait retenu + 4,1 % en décembre dernier) et une avance des prix de détail en zone euro de 5,5 % (contre + 3,1 % pour la prévision antérieure). A ce stade, la récession n’est clairement pas envisagée, sauf bien sûr pour la Russie et l’Ukraine où l’activité pourrait plonger de respectivement 12 et 35 %.

En France, les enquêtes de conjoncture menées au mois de mars portent clairement la trace de la situation géopolitique, en particulier dans l’industrie où l’indice du climat des affaires mesuré par l’Insee a cédé 6 points en un mois en raison de la vive dégradation du sous-indice mesurant les perspectives de court terme. Les difficultés d’approvisionnement ne peuvent que se renforcer, alors même qu’elles concernent plus de la moitié des entreprises depuis de nombreux mois. Selon les données de comptabilité nationale, la hausse sur un an des prix des intrants a atteint 17,5 % au dernier trimestre 2021 (+ 39 % pour l’énergie), mouvement partiellement répercuté dans les prix en sortie d’usine (+ 13,5 %), de sorte que le taux de marge se réduit, revenant vers 35 % de la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier (35,8 % entre 2012 et 2018). Malgré les risques d’attentisme, les prévisionnistes ne retiennent pas à l’heure actuelle de contraction des investissements productifs cette année.

Pour en savoir plus : Mars 2022 – Note UIMM – Conjoncture métallurgique