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Accueil > Une consommation toujours à la peine

Une consommation toujours à la peine

La première estimation par l’Insee de la croissance économique au troisième trimestre est plus favorable qu’espéré, principalement grâce au secteur aéronautique et aux efforts de numérisation des entreprises. Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que son socle – c’est-à dire la demande intérieure privée – est quasiment stable depuis deux ans, conséquence d’une consommation des ménages toujours en berne.

Une consommation toujours à la peine -novembre 2025

Correction sur les stocks mais vigueur des exportations

Une nouvelle fois, l’économie française aura obtenu un résultat plus enviable que celui de la zone euro : au troisième trimestre 2025, la première a enregistré une hausse de son PIB de 0,5 % en volume, contre + 0,2 % pour la seconde, pénalisée par la léthargie de l’Allemagne. Il s’agit d’une meilleure performance que celle qu’avaient récemment envisagée l’Insee et la Banque de France, anticipant tous deux + 0,3 %. À présent, le PIB français dépasse de 5,6 % son niveau d’avant la pandémie, contre + 5,1 % pour la zone monétaire (hors Irlande) ; en fait, la France fait mieux que l’Allemagne donc (où une stagnation est observée sur la période) mais moins bien que les autres grandes économies : + 6,5 % en Italie, + 8,4 % en Belgique, + 9,4 % aux Pays-Bas et + 10 % en Espagne.

Le chiffre d’ensemble du troisième trimestre apparaît d’autant comme une bonne surprise que, après deux trimestres favorables, les stocks ont largement amputé la croissance (- 0,6 point) : c’est principalement le cas dans le secteur aéronautique où, en contrepoint, après des retards dans les chaînes d’approvisionnement, les exportations depuis l’Hexagone ont connu une vive augmentation, surpassant leur niveau établi en moyenne chaque trimestre de 2019 d’après les douanes ; par rapport à l’été 2024, quasiment la moitié du surplus des ventes de produits de la construction aéronautique tient à la hausse des livraisons vers le Proche et Moyen-Orient (Émirats arabes unis, Jordanie, Arabie saoudite, etc.) et, à hauteur de 40 % à celle vers l’Union européenne et l’Asie. Par ailleurs, les expéditions françaises vers les États-Unis font preuve d’une certaine résistance (+ 3 % sur un an en août-septembre 2025) en dépit de la chute enregistrée pour les boissons et les parfums. Au total, le déficit commercial de notre pays se réduit, mais reste massif, ressortant à 22,5 milliards d’€ au troisième trimestre et à 11 milliards en excluant l’énergie.

Les investissements portés par la numérisation

Outre le commerce extérieur, les investissements des entreprises ont soutenu l’activité durant l’été 2025 (+ 0,9 %), alors que ceux réalisés par les ménages et les administrations publiques ont au mieux stagné. Ils ont été portés par un rebond partiel des dépenses en biens d’équipement mais surtout par la progression de celles dédiées à l’information-communication (R&D, logiciels, licences), désormais supérieures de 41 % en volume à leur niveau de la fin 2019 ! Pourtant, ces dernières semaines, plusieurs enquêtes ont rendu compte d’une dégradation des perspectives d’investissement formulées par les employeurs interrogés. Les arbitrages budgétaires actuels, qui vont très largement dans le sens d’un alourdissement de la fiscalité, brideront la capacité de ces derniers à se projeter et donc à effectuer de nouvelles dépenses, à l’heure où l’épargne dégagée par les entreprises est déjà inférieure de l’ordre de 14 % au montant des investissements qu’elles réalisent.

Des ménages particulièrement prudents

Comme au printemps, la consommation des ménages s’est à peine raffermie au troisième trimestre 2025. Observée en variation sur un an, elle affiche même un repli pour la première fois depuis l’été 2012 (hors période Covid), conséquence d’une compression de la demande d’énergie et de biens alimentaires, celle pour les services se maintenant en expansion grâce à hébergement-restauration et aux services financiers et immobiliers.

Entre la fin 2019 et le second trimestre 2025, la consommation de biens et services des Français a grimpé de 20,8 % en valeur (+ 3,3 % en volume) pendant que leurs revenus après prélèvements gagnaient 26,5 %, tirés par la masse salariale mais aussi par les revenus du patrimoine (tirés de l’ascension passée des taux d’intérêt). Mécaniquement, le taux d’épargne s’est renforcé approchant le seuil des 19 % en moyenne au premier semestre 2025 ; le seul taux d’épargne financière est même près de deux fois plus élevé que la norme.

Ajustement de l’emploi

Longtemps en surplomb, l’emploi connaît une évolution opposée à celle du PIB, de sorte que le redressement de la productivité se poursuit. Selon une première estimation diffusée par l’Insee début novembre, les effectifs du privé ont cédé 60 000 au troisième trimestre 2025 (portant le recul à environ 112 000 en cumulé sur quatre trimestres), dont les deux tiers sont expliqués par le moindre recours aux alternants. Si la chute de l’intérim à l’œuvre ces dernières années semble stoppée, le nombre de salariés décroît partout, y compris dans l’industrie (- 3 200 après – 4 500 au printemps) pour laquelle le détail sectoriel sera dévoilé à la fin de ce mois-ci. En conséquence, le taux de chômage monte de nouveau, concernant 7,7 % de la population active (7,5 % en métropole), niveau qui n’avait plus été enregistré depuis quatre ans.

Chiffres clés :

  • +0,9 point : contribution du commerce extérieur à la variation du PIB français au T3 2025
  • 9,4 milliards d’€ : solde des échanges extérieurs du secteur aéronautique au T3 2025
  • 58 % : part des investissements des entreprises dans l’investissement total au T3 2025
  • +1,8 % : variation des investissements des entreprises en information-communication au T3 2025
  • -0,1 % : variation de la consommation des ménages en glissement annuel au T3 2025
  • 141 600 : immatriculations de véhicules particuliers en octobre 2025
  • +0,7 % : variation de la consommation de services des ménages en glissement annuel au T3 2025
  • 18,9 % : taux d’épargne des ménages au T2 2025
  • -0,3 % : variation de l’emploi privé au T3 2025

CONTACTS

Mathieu PERAUD

Délégué Général

02 99 87 42 87

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