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Accueil > Finances publiques : une dérive constante, explications !

Finances publiques : une dérive constante, explications !

Une dérive des dépenses pas seulement la conséquence du gonflement des taux d’intérêt.

Ces deux dernières années, les dépenses publiques ont contribué à hauteur de près de la moitié à l’évolution du PIB français (celui-ci s’est raffermi de 1,3 % l’an en moyenne) :

→ En 2024, les dépenses des administrations publiques se sont élevées à 1 670 milliards d’€ d’après les comptes nationaux publiés par l’Insee ; elles ont ainsi grimpé de 3,9 % en valeur, et, de 1,8 % en volume une fois déflatées par les prix du PIB. Elles ont surtout été tirées par la revalorisation des pensions de retraite (liée à l’inflation soutenue de 2023) et des prestations de la branche famille, ainsi que par les investissements des collectivités, eux-mêmes liés au cycle communal.

→ Exprimées en volume, les dépenses publiques ont diminué à trois reprises depuis 1959, c’est-à-dire depuis que la série chronologique est disponible : en 2015, en 2018, et, en 2023, exercice marqué il est vrai par une vive inflation et par une division par près de trois des dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire.

→ La charge de la dette a enflé de près de 14 % en 2024, mouvement essentiellement attribuable à l’émission de nouveaux titres à des taux nettement supérieurs à ceux arrivés à échéance, qu’ils remplacent. « Cet effet du refinancement progressif du stock de dette à des taux plus élevés va monter en puissance au cours des prochaines années, aggravé par la hausse prévue du ratio de dette publique », alertait la Cour des comptes dans son rapport annuel publié il y a peu : ainsi, en 2029, la barre des 100 milliards pourrait être franchie (sous l’hypothèse gouvernementale d’un taux d’intérêt moyen à 10 ans de l’OAT de 3,7 % à partir de 2026).

→ La masse salariale des administrations a progressé de 4,6 % pour la deuxième année consécutive ; les effectifs de la fonction publique ont poursuivi leur ascension mais, surtout, les rémunérations ont été tirées par des mesures catégorielles décidées en 2023.

L’écart avec la moyenne européenne provient en premier lieu des retraites :

→  Les dépenses publiques représentent plus de 57 % du PIB, niveau équivalent à celui qui était enregistré avant la Covid mais supérieur de plus de 3 points à la moyenne calculée sur la période 2003-2008.

→  La France affiche le ratio le plus élevé d’Europe derrière la Finlande, surtout en raison du poids des dépenses consacrées à la protection sociale et plus spécifiquement aux retraites. D’après le rapport publié par le COR il y a quelques semaines, le montant de ces dernières s’est élevé à 407 milliards d’€ en 2024, représentant 13,9 % du PIB, loin devant les autres pays exception faite de l’Italie (16 %) ; même en tenant compte du fait que le système de retraite français se singularise par le caractère obligatoire du versement des cotisations des salariés du privé à l’AGIRC-ARRCO (alors qu’ailleurs le versement à un régime complémentaire est le plus souvent facultatif), notre pays occupe la deuxième place des pays étudiés : en 2021, la part des dépenses publiques et privées atteignait 14,3 % dans l’Hexagone contre 13 % en Espagne et en Belgique, 12,3 % en Allemagne et 10,6 % aux Pays-Bas.

→  Toujours exprimées en proportion du PIB, les dépenses publiques de santé en France sont supérieures à celles calculées en moyenne pour l’Union européenne (surcroît de dépenses en soins de ville et hospitaliers), observation qui vaut également pour la famille, le chômage, les « affaires économiques » (qui incluent notamment les subventions versées aux entreprises), l’enseignement et la défense. Elles sont équivalentes pour les postes dédiés à la justice d’une part et aux intérêts de la dette d’autre part.

À 43,5 %, le solde regroupe majoritairement les dépenses de personnel :

→  Au total, à 1 670 milliards d’€ en 2024, le montant des dépenses publiques en France se répartit comme suit :

– 941 milliards pour la protection sociale (56.5%) ;

– 537 milliards pour les dépenses de « fonctionnement » (32%), dont 362 milliards de masse salariale (traitements bruts, primes, cotisations au régime de retraite des agents), soit 67.5% de ces dépenses, 161 milliards d’achats courants de biens et services et 14 milliards d’autres dépenses ;

– 132 milliards pour les investissements, majoritairement opérés par les collectivités locales dont près des deux-tiers par les communes (investissements immatériels, bâtiments et biens d’équipement), soit 8% ;

– 60 milliards de charges d’intérêt (3.5%).

→  Les dépenses publiques sont diffusées à un niveau consolidé dans les comptes nationaux, ce qui signifie que les transferts entre les diverses administrations sont neutralisés. Ce n’est en revanche pas le cas des statistiques désagrégées par sous-secteur (exemple des concours de l’Etat vers les collectivités) : dans cette configuration, le montant total des dépenses de chacune des administrations prise isolément s’élève à 1 847 milliards en 2024, réparti comme suit : 777 milliards pour les administrations de sécurité sociale, 601 milliards pour l’Etat, 139 milliards pour les ODAC et 330 milliards pour les collectivités locales.

Un taux de prélèvements obligatoires en repli mais toujours anormalement élevé :

→  A 1 251 milliards en 2024, les prélèvements obligatoires représentent 83 % des recettes totales perçues par les administrations publiques d’après les statistiques de l’Insee : ils s’en distinguent en ne comprenant pas un certain nombre de postes : location de terrains et immeubles, redevances, transferts de l’Union européenne, revenus de la propriété, cotisations imputées à l’Etat employeur, biens et services pour usage propre (logiciels par exemple).

→  Pour les comparaisons internationales, il faut privilégier les données d’Eurostat, au sein desquelles, notamment, les crédits d’impôts ne sont pas déduits : malgré, le repli intervenu ces dernières années, le taux de prélèvements obligatoires mesuré en France demeure le plus élevé d’Europe : en 2023- dernière année de comparaison possible à ce stade- il dépassait de 5 points de PIB la moyenne de la zone euro. Cet écart doit beaucoup à ceux relevés pour les impôts de production et pour les cotisations sociales, et, dans une moindre mesure, à la différence sur la fiscalité liée à la consommation (qui tient davantage à un surplus de taxe sur des produits comme l’énergie et le tabac qu’à une différence sur la TVA, très faible).

→   La réduction des prélèvements opérée entre 2018 et 2023 dans l’Hexagone s’est accompagnée d’une modification sensible de la structure des recettes ; ainsi, la compensation de la baisse des impôts locaux par des transferts de TVA par l’Etat a conduit mécaniquement à un relèvement du poids de l’impôt sur les sociétés, passé de 8,2 à 12,8 % des recettes totales de l’Etat sur la période : conséquence, ces dernières sont devenues plus volatiles car particulièrement sensibles au cycle conjoncturel, mouvement qui a largement contribué à la mauvaise appréciation des recettes publiques par Bercy lors des deux derniers exercices.

Des recettes supérieures à 1 500 milliards : soit un déficit de – 168 milliards d’€

→  Au total, à 1 502 milliards d’€ en 2024, le montant des recettes publiques en France se répartit comme suit :

– 837 milliards pour les impôts (56%), dont 454 milliards pour les impôts sur les produits et la production (TVA, CVAE…), 366 milliards pour les impôts sur le revenu et le patrimoine et 17 milliards pour les autres taxes ;

– 482 milliards pour les cotisations sociales (32%) ;

– 125 milliards pour les recettes de production (redevances pour services rendus, location de terrains, logiciels pour usage propre), soit 8.3%;

– 22 milliards pour les revenus de la propriété (dividendes versés par les entreprises dans lesquelles l’Etat détient une participation, intérêts reçus de prêts), soit 1.5% ;

– 36 milliards pour les autres transferts (subventions de l’Union européenne par exemple), soit 2.2%.

→ L’élasticité des recettes publiques au PIB- c’est-à-dire le rapport entre leur croissance spontanée et l’évolution du PIB nominal- a été très inférieure à l’unité en 2023 et en 2024  ; mesurée sur longue période, elle en est toutefois très proche.

Une dette détenue majoritairement par des acteurs étrangers :

→  En l’espace de 5 ans, le stock de dette publique brute a au total gonflé de 920 milliards d’€ en France (près de 200 milliards durant le seul deuxième trimestre 2020), ressortant à
3 305 milliards fin 2024 et même à 3 345 milliards fin mars 2025. Exprimée en proportion du PIB, la dette culmine aux alentours de 113-114 %, c’est-à-dire comme à la fin du deuxième trimestre 2020, marqué par l’apparition de la pandémie ; avant elle, le ratio était inférieur à 100 % et, avant la crise financière de 2008-2009, inférieur à 70 %. « Un tel niveau de dette est préoccupant dans le contexte actuel de remontée du taux d’intérêt moyen du stock de dette publique française », indiquait la Banque de France dans son rapport sur la stabilité financière diffusé en juin.

→  L’institution ajoutait néanmoins aussi que « la profondeur et la diversité de sa base d’investisseurs garantissent le bon fonctionnement du marché de la dette souveraine française. Ces investisseurs présentent un profil varié sur le plan géographique ». De
48 % fin 2021, la part de la dette détenue par des non résidents ressort à 55 % aujourd’hui (dont environ la moitié sont des investisseurs hors de la zone euro), et, le solde est détenu par des établissements financiers, lesquels ont besoin de disposer dans leur portefeuille d’actifs à maturité longue et les moins risqués possible (Banque de France, établissements de crédits, compagnies d’assurances). A la mi-juin 2025, l’Agence France Trésor avait levé sur les marchés près de 200 milliards d’€ de dette à moyen et long terme ; elle avait ainsi réalisé plus de 60 % de son programme annuel de financement.

Pour en savoir plus : Août 2025 – Présentation UIMM – Finances publiques

CONTACTS

Mathieu PERAUD

Délégué Général

02 99 87 42 87

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